La montée des drones.
par Ciel Québécois
Les avions sans pilotes et téléguidés sont de plus en plus en demandent. Photo: A. Montalbault
Est-ce qu’on peut appeler le phénomène « la montée des drones » ? C’est le cas entre autres aux États-Unis et ici au Canada, mais une grande partie de leur utilisation semble être encore confinée à l’utilisation militaire comme en témoigne Le Centre d’excellence des drones mise sur pieds l’an passé à l’aéroport d’Alma en collaboration avec le fabricant de simulateurs CAE. Notons, que les drones testés à Alma sont de gros gabarit et dispendieux.
L’accessibilité à cette technologie par des moyens moins sophistiqués et moins dispendieux semble émerger. C’est le cas, par exemple, d’avions téléguidés (Voir RC) dotés de caméras de type « Go Pro ». Ceux-ci ont la cote présentement puisqu’ils sont très accessibles financièrement et simple à utiliser.
Ici au Québec, plusieurs compagnies ont été lancées récemment avec pour mission de faire voler des drones au service de la télévision, du cinéma, de la publicité, de la surveillance, etc. Plusieurs y ont vu une opportunité immense. Reste une seule ombre au tableau : La règlementation. En effet, la montée des drones a été tellement subite que les fonctionnaires de Transports Canada n’ont pas encore ajusté leurs règlements. Plusieurs compagnies ou individus qui travaillent dans l’industrie du drone au Québec ou au Canada le font presque dans l’illégalité. « Nous ne faisons que des images », déclareront les nouveaux artisans du drone. « Rien de mal à cela ». Du côté de Transport Canada on parle « d’une cohabitation délicate avec les aéronefs et les règlements de l’air » «la sécurité doit être au centre de l’utilisation des drones, que celui-ci soit petit ou gros, simple ou sophistiqué ». Il semble, selon plusieurs sources, que Transport Canada travaille sur le dossier depuis 2006 afin de trouver des solutions à l’intégration complète des drones dans l’espace aérien canadien. Pour le moment, il y a plusieurs zones grises puisque n’importe qui peut acheter l’équipement et faire voler un engin sans pilote. Les drones ainsi achetés sont de plus en plus performants et il est facile de les munir d’une caméra HD.
Aux États-Unis, on note plus de 25 universités qui se vantent déjà d’utiliser des avions sans pilotes. Les dirigeants universitaires vantent aussi les nombreuses applications possibles avec cette technologie. Le directeur du programme de vols sans pilotes à l’Université du Tennessee, parlent d’un secteur si spécialisé et important qu’il permettrait la création 23 000 emplois dans les dix prochaines années. Aux États-Unis, près de la moitié des 60 institutions autorisées à utiliser des drones sont des institutions universitaires. Au Canada, c’est 293 organismes qui ont le droit de s’en servir. On retrouve la GRC et quatre corps policiers de l’Ontario et de l’ouest du pays.
La recherche et le développement entourant les drones, utilisation civile d’un côté et militaire de l’autre, annonce un futur dans lequel ce genre de machine volante et sans pilotes survolera de plus en plus nos cieux. Reste à savoir comment l’industrie aéronautique récupérera ce créneau et justifiera les millions demandés pour obtenir la technologie lorsqu’il est déjà possible de faire « la job » pour infiniment moins?