Le concept de l’aéronef propre.
par Ciel Québécois
L’hiver amène son lot de vents et de tempêtes de neige. Photo: Jean-Pierre Bonin
Le temps froid nous demande plus de préparation pour une envolée. Bien sûr, il y a la possibilité de mettre notre avion dans un hangar. Même si celui-ci n’est pas chauffé, il a l’avantage de protéger l’aéronef des précipitations (surtout quand on veut en prendre soin, l’investissement n’est pas perdu). Mais lorsque par choix ou par obligation on doit laisser notre avion à l’extérieur pour la saison hivernale, il faut prendre certaines précautions avant de prendre l’air.
Durant la préparation pour le vol, assurez-vous que la batterie est chargée convenablement, que les systèmes de chauffage ne sont pas abîmés (Monoxyde de carbone dans la cabine) et surtout que les surfaces de l’aéronef sont propres.
Voici quelques années, Transport Canada a édité un document accompagné d’une vidéo. Ce document connu sous le nom de « Dans le doute» est utilisé dans le but de former les équipages de conduite à la contamination des surfaces critiques. À travers cette formation, on y apprend à reconnaître les différentes formes de contaminations et comment les enlever des surfaces critiques. On y apprend aussi les différents produits utilisés pour dégivrer un aéronef et éviter que d’être contaminés à nouveau.
Parmi les procédés que nous pouvons utiliser sur nos petits appareils, il y a les produits comme le glycol, le chauffage, et le balai. Le premier consite en l’utilisation de liquides de dégivrage comme le glycol. Cette solution n’est cependant pas la plus économique. En moyenne le glycol est vendu 8$ le litre (à raison d’environ 5 à 10 litres par traitement, faites le compte!!). Le produit doit aussi être chauffé pour être efficace. Le deuxième est le chauffage. Il s’agit de la métode la plus pratique et la moins compliquée si ce n’est qu’il faut trouver l’endroit pour mettre l’avion à l’abri et cela peut prendre plusieurs heures. Il faut s’assurer ensuite que le contaminant, une fois fondu, ne s’est pas infiltré dans les différentes places de l’avion et une fois dehors peut à nouveau geler et bloquer les commandes par exemple. Il faut donc bien essuyer l’avion et vérifier minutieusement les orifices et fentes par exemple, entre l’aile et les ailerons. Le troisième est la bonne technique du balai à neige! Cela est évidemment la méthode la plus utilisée. Malheureusement, c’est la façon qui demande le plus d’effort physique (une bonne poutine est méritée non!!). Une fois le plus grosse du contaminant enlevé, il faut frotter pour y enlever le contaminant qui a collé aux surfaces. Si vous avez un doute quant à la qualité de votre dégivrage, demandez à un pilote d’expérience ou un instructeur qui se trouve à proximité.
Ah oui, j’oubliai, il y a aussi les toiles. L’investissement est justifié. La difficulté des toiles et de pouvoir les installer lorsqu’on est seul, mais depuis quelques années, les fabricants se sont améliorés et on est capable maintenant d’installer les toiles mêmes avec 20 kts de vent (je parle en connaissance de cause!!).
Toujours est-il, ne décollez pas en ayant le doute. Un avion contaminé va certainement réussir à prendre l’air, mais risque de rester dans l’effet de sol. Les conséquences sont alors désastreuses. Le pilote n’ayant pas réagi (ou ayant cru que ça décollera) n’a plus d’espace suffisant devant lui pour interrompre le décollage et finira en bout de piste.