Ce phénomène météorologique est considéré comme extrêmement dangereux en aviation. Photo: S. Schneider
L’été est propice aux températures chaudes et humide. Comme il s’agit d’ingrédients favorisant la formation d’orages et d’éclairs, ce phénomène météorologique est considéré comme extrêmement important et dangereux en aviation. Nous avons donc pensé expliquer pourquoi la foudre et les orages sont les ennemis des aviateurs et qu’est-ce qu’un pilote devrait faire advenant le passage d’un orage à proximité.
Premièrement, il faut comprendre que pour obtenir un orage vous devez avoir quelques ingrédients essentiels. Ceux-ci sont souvent présents l’été. Il s’agit essentiellement d’air instable du sol jusqu’en altitude, d’humidité relative élevée dans les bas niveaux, d’air sec en altitude, un facteur de soulèvement comme des montagnes ou l’approche d’un front froid, de l’air froid qui avance.
Il est cependant assez facile de détecter un orage dans le ciel. Les nuages de type cumulonimbus sont souvent visibles de loin avec leurs formes d’enclume géante. Ce genre de nuage contient des vents à forte extension verticale et engendre aussi des pluies fortes et des décharges électriques (la foudre). Dans un cumulonimbus, vous retrouvez des vents violents, de la grêle, et des turbulences extrêmement sévères. Bref, un « cocktail météo » à éviter absolument pour tous les aéronefs y compris des gros avions commerciaux comme l’Airbus 380 ou le Boeing 747 !
On ne blague pas avec ce phénomène météorologique dans l’aviation. Les pilotes sont donc solidement formés pour détecter ce genre de nuage et de contourner. De plus, plusieurs avions commerciaux possèdent des instruments sophistiqués (radar météo) qui peuvent détecter ceux-ci. Ainsi, Environnement Canada et Nav Canada mettent à la disposition des aviateurs des outils internet d’observation comme le radar météo suivant : http://www.meteo.gc.ca/radar/index_f.html?id=QUE
Les aviateurs doivent donc éviter le plus possible de se faire « prendre » par un orage. Ceci est particulièrement vrai lors du décollage et de l’atterrissage alors que la vitesse de l’appareil est faible. Lors de cette étape du vol, une forte rafale de dos ou une rafale descendante peut faire décrocher l’appareil qui risque de s’écraser s’il est à proximité du sol. En vol rectiligne, les orages provoquent souvent des turbulences sévères. Lors de ceux-ci le pilote peut perdre le contrôle de son appareil. Il y a aussi des risques de givrage de la cellule et du moteur. En entrant dans un orage, le pilote peut-être temporairement aveuglé par un éclair et que les radios et les équipements électriques peuvent subir des dommages importants.
Bref, « Un orage peut présenter à peu près toutes les conditions météorologiques dangereuses connues de l’aviation » : plafonds bas et mauvaise visibilité, grêle, givrage, vents, rafales, micro rafales (effet de cisaillement), turbulences, lignes de grains, tornades, foudre (éclairs).
Recommandations en présence d’orages selon Transport Canada :
Dans un orage (quand on n’a pas pu l’éviter) :
« Le site de référence pour tous les passionnés d'aviation et de simulateurs de vol au Québec et dans l'ensemble de la francophonie. »