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Entrez dans un nuage accidentellement.

par Ciel Québécois

29 avril 2014

Il peut être dangereux d’entrer dans un nuage sans avoir les instruments (IFR) requis.

J-F blanchetOn appelle cela « entrer dans la soupe » dans le langage des initiés. Il s’agit en fait d’un pilote qui entre dans les nuages (accidentellement ou non) avec son aéronef et perd les repères visuels habituels (le sol). Pour un pilote qualifié aux instruments IFR cela est de la routine, mais pour celui qui ne l’est pas, il pourrait s’agir d’une erreur fatale. On estime à environ 90 secondes le temps requis pour perdre le contrôle d’un avion lors de la perte de repères visuels, ce n’est pas peu dire!

Lorsque vous entrez dans les nuages accidentellement, il est important de tenter d’y sortir rapidement, mais sans paniquer. Si heureusement vous avez des instruments à bord comme un horizon artificiel ou un indicateur de virage électrique, vous pourrez vous en sortir. Le problème est vraiment pour ceux qui n’ont pas d’instruments prévus pour le vol aux instruments (IFR).

Qu’en est-il d’un ULM qui n’est équipé d’aucun instrument autre que son anémomètre (vitesse) et d’un altimètre?

Premièrement, il est faux de prétendre qu’il s’agit de ne rien faire pour s’en sortir. Si vous n’avez pas d’instruments, vous serez désorienté et l’avion aura tendance à partir en roulis et rapidement par la suite en spirale. Bref, pour ceux qui n’ont pas les instruments requis vous aurez l’impression que l’avion vol droit, mais cela sera totalement illusoire!!! Il faut absolument éviter à tout prix d’entrer dans les nuages à cause de la désorientation causée par la perte des repères visuels. Sans instruments, vous pourriez peut-être vous fier à un GPS muni d’un horizon digital, mais reste que vous devrez trouver un repère visuel rapidement ou une façon de savoir si vos ailes sont droites.

Voici deux petits trucs simples et pratiques :

  • Si vous étiez assez haut avant d’entrer dans le nuage (Exemple: Plus de 2,500 pieds), tentez de descendre au plus vite en réduisant la puissance.
  • Si vous étiez trop bas, tentez de faire demi-tour pour revenir à votre point de départ. On ne perd pas la visibilité instantanément lorsqu’on entre dans les nuages. Vous devrez réagir vite et profiter du peu de visibilité qu’il vous reste.

Par ailleurs, pour tous ceux qui volent dans les nuages l’hiver par accident ou non, il faut savoir que la contrainte principale en traversant les nuages sera le givrage. En dessous de zéro on accumulera souvent du givre en traversant un nuage. Dès le début de l’accumulation faudra avoir un plan pour sortir de là au plus vite.

Traverser une couche pas trop épaisse en 2-3 minutes n’est pas un exercice si dangereux. Le problème est de prolonger l’exposition au givre. Bref, pour les avions qui ne sont pas munis de dégivreur comme la plupart des avions monomoteurs destinés aux loisirs, il y a de grandes contraintes à voler dans la « soupe » en utilisant comme seul repère les instruments. En toute logique, on ne devrait jamais planifier un vol où il y risque de givrage dans ce genre de conditions. Vérifier votre météorologie avant chaque vol l’hiver est donc proritaire!

Consultez un instructeur de pilotage pour en savoir plus sur ce sujet. Tous les pilotes devraient savoir quoi faire dans ce genre de situation. Aussi, tous les propriétaires d’aéronefs devraient, par simple précaution, munir leurs aéronefs d’un indicateur de virage ou d’un GPS homologué.

Pour des questions ou des commentaires, vous pouvez communiquer avec l’auteur de ce texte, instructeur en chef à l’école de pilotage Avitas, au (450) 562-7780 ou au info@ecoleavitas.ca   Bon vol! Ste web: www.ecoleavitas.ca