Une idée cadeau: le nouveau Garmin Aera 500
par Ciel Québécois
Voici une bonne idée cadeau pour les aviateurs. En effet, les GPS sont devenus des outils presque indispensables pour les pilotes. Photo: Raphael Langumier
Les GPS sont devenus des outils presque indispensables pour les pilotes. Je ne dis pas qu’il serait dangereux de ne pas voler avec un GPS, mais simplement qu’il ne faut pas se cacher la face sachant très bien que lorsque nous obtenons notre licence, comme de grands enfants on veut se faire un cadeau et nous pensons tout de suite au GPS.
Page de navigation au départ de Lachute.
Il existe une multitude de GPS. Les marques et modèles varient selon nos préférences. Au début chaque fabricant avait sa propre philosophie. Avec le temps, l’expérience, la technologie et les commentaires des utilisateurs, l’utilisation des GPS s’est simplifiée et s’est uniformisée. Nos sommes passés d’écran monochrome avec clavier alphanumérique à l’écran couleurs et clavier simplifié par quatre flèches et quelques touches de raccourci. Depuis quelques années, les GPS ont pris le marché de l’automobile. C’est comme ça que nous pouvons maintenant avoir dans nos cockpits des GPS discrets et avec écran tactile.
Avec Jean-François Blanchet, instructeur en chef et propriétaire de l’école de pilotage d’avions ultralégers Avitas basé à l’aéroport de Lachute, nous parlions de ces GPS nouvellement sortis. Les fameux Garmin série 500 aera. J’avais eu l’occasion de pouvoir manipuler le modèle d’exposition du Garmin version automobile dans un Costco. Je ne suis pas une personne qui suit de très près la technologie, mais ça m’intéresse quand même. Jean-François donc, me dit qu’un de ses élèves vient d’en acheter un et qu’il serait possible de l’essayer. Étant très intéressé à l’idée de voir si un écran tactile était vraiment utile et facile à utiliser en vol, rendez-vous est pris pour ce dimanche.
Notre ami Philippe, propriétaire du Garmin aera500, revient donc de vol en début d’après-midi. Nous faisons connaissance et discutons du GPS. Ce qui me surprend le plus au premier regard c’est l’absence d’antenne. Celle-ci est intégrée dans le boitier du GPS, il est cependant possible d’en connecter une externe, mais voyez-vous, nous sommes dans l’école et le GPS capte déjà 4 satellites. De plus, à moins d’être propriétaire et de laisser votre équipement à bord, l’installation des câbles, antennes et socle nous prennent généralement plusieurs minutes sachant pertinemment que la ventouse de l’antenne va se décoller du pare-brise une demi-heure plus tard. Ce qui est aussi intéressant c’est la qualité de l’écran. La luminosité et la définition sont très bonnes.
L’écran tactile ne me prend que quelques minutes pour m’y adapter. L’écran n’est pas aussi sensible que celui d’un iPhone, mais peut-être est-ce une bonne chose lors de vol avec de la turbulence, ceci nous évitant d’effleurer l’écran et nous retrouver avec une nouvelle page ouverte sans le vouloir. La philosophie Garmin est préservée. Naviguer dans les différents menus ne change pas des modèles 495-496.
Affichage du menu NEAREST
C’est plus facile d’y naviguer. C’est aussi plus rapide puisqu’au lieu de manipuler des touches et faire défiler les menus sur la gauche de l’écran, vous n’avez qu’à toucher l’icône et hop vous voici sur un nouveau menu.
Allez! Assez discuté, allons voir ça en vol. Pour évaluer le GPS nous nous installons dans le PUMA d’Avitas. Cet ultraléger est rapide et possède une cabine de volume comparable à d’autres biplaces. Nous plaçons le aera 500 entre nos deux sièges en avant des commandes de frein. Son petit format est idéal pour cet emplacement. Notre vol nous amène de Lachute à Hawkesbury East et retour.
Le GPS installé entre les deux pilotes.
Le temps de mettre en route et nous voici partis vers la piste 28. Nous sommes numéro six au départ, comme le dit un autre pilote sur la fréquence, on se croirait à Chicago O’Hare. Nous profitons de ce temps d’attente pour entrer notre destination et naviguer à travers les différentes pages du GPS.
Une fois décollés, nous mettons le cap vers Hawkesbury East. En vol je vois tout de suite une différence dans l’utilisation du GPS. Le fait de devoir toucher l’icône directement sur l’écran au lieu de faire défiler un menu avec des touches facilite la manipulation. De plus, la sécurité s’en trouve améliorée aussi étant donné qu’on passe moins de temps la tête baissée dans la cabine. Proches de notre destination, nous apercevons une zone. Il y a une alarme visuelle qui apparaît à l’écran, mais si nous voulons des informations sur cette zone il suffit de toucher l’écran au niveau de la zone et toutes les infos s’affichent. Pour les faire disparaître, on n’a qu’à toucher à nouveau l’écran au niveau de l’affichage des infos.
Affichage de la zone après avoir touché l’écran.
Sur le bas de l’écran apparaît le nom de l’aéroport avec une flèche de couleur verte. Si vous touchez cette flèche, les informations de l’aéroport s’affichent avec 3 pages de disponibles : INFOS – FREQ – RUNWAY. Un touché et voici que les infos que vous recherchez se dévoilent. Encore une fois moins de manipulation.
Clavier numérique pour entrer la radiale désirée.
Après un posé-décollé à Hawkesbury East, direction le VOR de Mirabel pour travailler avec la page Instrument de bord. Tout comme le Garmin 496, l’écran présente les principaux instruments de vol, dont le HSI. Ce qu’il y a de pratique, et là je parle pour les pilotes qui désirent se pratiquer à la radionavigation, c’est la possibilité de sélectionner une radiale avec une rapidité et une facilité incroyable. Une fois sur la page des instruments de bord, je touche l’icône MENU et ensuite SET OBS. Apparaît alors une barre en bas de l’écran avec la radiale actuelle. Pour la changer, je touche cette barre et je peux alors entrer la valeur de la radiale désirée avec un clavier numérique tactile.
Sur le chemin du retour, j’en profite pour voir la page d’alerte de collision avec le terrain. Tout comme le 496, ce mode fonctionne très bien, le seul regret que je puisse constater et que la couleur rouge qui vous annonce que vous êtes proche (très proche) du sol ne soit que de 100ft contrairement au 496 qui était de 500ft. La couleur orange s’affiche quant à elle à 1000ft. Par contre, en bas de l’écran une vue en profil nous indique la topographie dans une perspective différente avec une projection de notre trajectoire (en montée ou en descente).
Affichage de la radiale désiré sur la page des instruments de vol.
De retour à Lachute après une heure de vol, je suis très satisfait du produit et surtout de cette nouveauté qu’est l’écran tactile. Encore une fois, je trouve que le fait de pouvoir se déplacer rapidement d’une page à l’autre sans devoir rester le doigt appuyé sur une touche avec les yeux dans la cabine est un grand bond en avant. Ses dimensions aussi m’ont aussi impressionné. Je mettrai par contre un petit point négatif la fonction qui permet de se déplacer sur la carte en faisant glisser notre doigt sur l’écran. Il arrive parfois que l’on appuie sur l’écran et la page des zones ou aéroports apparaisse ou encore que la carte ne suive pas notre geste. Comme je l’ai dit au début, l’écran n’a pas la sensibilité d’un iPhone.
Page de proximité du sol.
Le modèle aera 500 est le premier de la gamme des aera. Effectivement, celui-ci a des grands frères plus sophistiqués. par exemple, le 510XM possède les fonctions XM soit la radio et la météo. Par le reste de la gamme, les modèles 550 et 560 offrent en plus la fonction « SAFETAXI », c’est à dire le diagramme des taxiways pour les aéroports américains avec la base de données Jeppesen. Bref, pour les pilotes VFR ne désirant pas la fonction météo et radio, le Garmin aera 500, pour approximativement 875$, est un investissement à la hauteur des attentes. Merci à Jean-François Blanchet et Philippe pour leur coopération dans la rédaction de cette chronique.
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