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Violence dans les airs…un phénomène rare?

par Ciel Québécois

13 octobre 2011

Est-ce que la violence est un problème dans l’aviation? Photo: Stéphan Schneider

Nous nous sommes posé la question à savoir si ce qui se passe en haut est aussi le reflet de ce qui se passe en bas? La violence est-elle présente dans l’aviation civile?

Photo: Source internet

Il semble que oui. Voici un premier incident  qui a été rapporté dans un article du site lefigaro concernant une discussion entre un contrôleur aérien et un pilote de ligne survenu le 22 septembre 2010. La discussion ci-bas provient du vol Air France AF 735, en provenance d’Ouagadougou et ce produit lorsque l’avion de ligne arrive à proximité de Paris-Charles-de-Gaulle.  Le contrôleur aérien demande alors au pilote de réduire sa vitesse à Mach 0,75 ;

Retranscription de l’échange:

  • Tour de contrôle : «Vol Air France 735, descendez au niveau 360 et réduisez Mach point 75.»

  • Le pilote : «Et pourquoi vous nous pénalisez à ce point-là en laissant passer les avions derrière, Air France 735 ?»

  • Tour de contrôle : «Il n’y a que deux pistes à Roissy.»

  • Le pilote : «Il n’y a que deux pistes et deux contrôleurs, vous ne foutez rien ! On avait rattrapé notre retard, c’est mon dernier vol et je vais partir en retraite de très mauvaise humeur.»

  • Tour de contrôle : «Ça, je n’en ai rien à faire.»

  • Le pilote : «Connard ! Vous êtes des enfoirés, vous travaillez comme des cons.»

Ici, il faut savoir que le vol AF 735 avait décollé en retard d’Ouagadougou.  Le pilote avait passé six heures à optimiser sa trajectoire et sa vitesse pour rattraper 10 ou 15 minutes afin d’arriver à l’heure. En lui demandant de ralentir, le contrôleur aérien lui a fait perdre le temps qu’il avait regagné. On peut donc comprendre la frustration du pilote.  Néanmoins, est-ce que la courtoisie aurait pu permettre au pilote de faire comprendre au contrôleur son point de vue? De tous les temps les aviateurs ont toujours essayé de rester très courtois. Effectivement, dans les airs, il n’y a de place que pour la sécurité et l’éthique dans les communications radios en fait partie.

Une autre histoire est arrivée récemment et a été rendu public par le Times of India.  Il s’agit d’un événement survenu lors d’un vol de la compagnie Air India. Cette compagnie avait annoncé l’an dernier l’ouverture d’une enquête après une dispute entre deux membres du personnel navigant qui aurait eu lieu en plein vol devant des passagers médusés. Selon les témoins, des membres de l’équipage ont échangé coups et insultes samedi sur le vol reliant Sharjah à New Delhi.  L’agent de bord aurait accusé les pilotes de harcèlement sexuel, ce qui aurait provoqué une altercation. La compagnie a fait savoir dans un communiqué que deux pilotes et deux membres d’équipage avaient été suspendus suite à l’incident.

Bref, deux cas de violences verbales et physiques qui n’ont pas leurs places dans les airs.  Par conséquent, est-ce que ces deux événements ne sont pas le reflet de ce qui se passe sur la terre ferme? Par exemple, dernièrement, lors d’une visite dans un bureau de l’assurance automobile du Québec, j’ai été surpris de voir toutes ses affiches contre la violence verbale et surtout la présence d’un garde de sécurité!!! Est-ce qu’il faut comprendre que la violence est maintenant partout, même dans les airs et au bureau de l’assurance automobile?

Heureusement, les cas rapportés de violence dans les airs sont extrêmement rares, et ce à travers le monde. Au Canada, on ne rigole pas avec la violence dans les aéroports et dans les aéronefs. Les autorités sont extrêmement sévères avec ce genre de situation et les intimés sont susceptibles de recevoir des amendes « salées » allant même à des suspensions de la licence du pilote. Par ailleurs, dans le cas d’un passager violent qui engendre l’interruption d’un vol. Celui-ci pourrait devoir payer jusqu’à 25,000$ en amende à la compagnie aérienne. De quoi en faire réfléchir plus d’un. En espérant, que les deux événements ci-haut ne sont que des cas isolés et qu’ont ne verra pas la violence augmenter dans les vols commerciaux. Imaginez ce genre de cas dans un Airbus 380 emportant plus de 800 passagers. Quel bordel ce serait!