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Atterrissage par vents de travers.

par Ciel Québécois

29 avril 2014

Une technique de pilotage qui doit parfaitement être maitrisé. Photo: Jean-Pierre Bonin

Pendant notre formation nous pratiquons les approches. Généralement nous commençons à pratiquer cet exercice après seulement quelques heures d’instruction. Le temps de maîtriser les différentes assiettes de vol, la puissance, la montée, la descente et les virages. Lorsqu’on revient de la zone d’exercice, notre instructeur commence à nous initier circuit d’aérodrome.

Photo: Olivier Lacombe

Sur certains aéroports, les approches par vent de travers sont une pratique assez courante. Je pense particulièrement à Mascouche et Beloeil ou les pistes ne sont pas nécessairement alignées avec les vents dominants. Il faut donc apprendre à contrôler notre avion dans ces conditions.

Plusieurs techniques sont utilisées sur une approche par vent traversier. La plus couramment utilisée est la technique de glissade latérale. Le pilote place l’aile basse du côté au vent et garde l’axe de piste à l’aide du palonnier. L’avantage de cet exercice réside dans le fait que l’élève prépare l’avion dans la position d’atterrissage.

L’inconvénient de cette technique est quelle demande des efforts au pilote durant l’approche. Par vent fort, le pilote doit incliner suffisamment l’avion pour ne pas se faire dériver par le vent et mettre beaucoup de palonnier dans le sens opposé à l’inclinaison. Il y a aussi l’inconfort pour les passagers de se sentir inclinés alors que l’avion poursuit une trajectoire rectiligne. Les indications de vitesse sont aussi affectées (notamment sur les Cessna).

Une autre technique, moins utilisée durant l’instruction consiste à effectuer l’approche avec un angle de dérive sans inclinaison et donc en gardant une symétrie de vol. Tout comme en vol rectiligne en palier durant un voyage avec une composante de vent de travers. Dépendant de la force du vent, l’angle varie. Le pilote n’a pas à se battre pour garder une inclinaison et une dissymétrie, le vol est plus confortable et les informations instrumentales sont justes. La seule difficulté intervient au moment de l’arrondi. Le pilote doit alors «décraber» l’avion. C’est-à-dire qu’il doit incliner l’aile dans le vent et maintenir l’axe de piste en mettant du palonnier dans le sens opposé à l’action des ailerons (donc applique la technique citée précédemment). Il doit le faire à la bonne hauteur, ni trop haut pour ne pas se battre contre le vent trop longtemps, mais pas trop bas pour éviter de toucher la piste alors que l’avion n’est pas encore totalement aligné avec l’axe de piste.

Cette technique est utilisée lorsqu’on commence à piloter des avions un peu plus lourds. Récemment, mon copilote effectuait une approche en utilisant la première technique citée, croyez-moi qu’il a trouvé l’approche plutôt longue et difficile lorsque vous votre avion pèse 52000lbs, que le vent souffle avec des rafales de vent de travers de 35 kts et que les commandes de vol sont mécaniques!!!