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Le vol de nuit, une qualification intéressante.

par Ciel Québécois

3 juillet 2016

Savoir comment piloter un aéronef la nuit fait partie de la suite logique de la formation d’un pilote. Photo: Raphael Langumier
Lorsqu’on a fini notre licence, on commence à découvrir la province. On s’organise des sorties. D’abord proche de notre aéroport d’attache puis de plus en plus loin pour découvrir de nouveaux paysages. Le problème c’est que les jours raccourcissent. Nous devons composer avec ce facteur dans la planification de nos vols.

Le vol de nuit devient alors une option intéressante. Nous devenons moins tributaires de la journée aéronautique, nous pouvons ainsi profiter pleinement de nos journées et revenir quand bon nous semble si on oublie la météo parfois capricieuse!!! Si la météo ne s’annonce pas très favorable durant le vol (exemple d’un front froid sur notre route), nous pouvons aussi bien décider de décoller de nuit, pour finir le vol au petit matin.

La qualification pour effectuer du vol de nuit peut se passer dès l’obtention de la licence de pilote privé. Le pilote devra effectuer 5 heures de vol de nuit avec un instructeur qualifié (dont 2h de vol voyage), 5 heures de vol de nuit en tant que pilote seul à bord (incluant 10 atterrissages) avec la supervision d’un instructeur et 5 heures de vol aux instruments en plus des 5 h déjà effectuées pendant la formation de pilote privé. D’ailleurs, saviez-vous que si vous avez effectué les 5 heures de vol aux instruments sur avion en totalité, les 5 heures d’instruments en vue de la qualification au vol de nuit peuvent se faire sur un simulateur de vol ou un dispositif synthétique d’entraînement aux instruments?

Après la formation, le pilote va être capable de voler de nuit, mais toujours dans des conditions sécuritaires. Cependant, la nuit apporte son lot de danger. Par exemple, il n’est pas toujours possible de voir les phénomènes météorologiques ou encore durant une approche en région montagneuse il faut prendre garde aux obstacles bien visibles de jour, mais malheureusement invisibles la nuit comme les reliefs montagneux pour ceux qui volent dans ces régions. Le pilote va ainsi développer un esprit d’analyse plus poussée, plus critique.

Un autre danger lié au vol de nuit et qui ne touche pas seulement les pilotes qui volent aux instruments c’est l’effet de trou noir associé à l’approche sur une piste dont les environs ne sont pas éclairés (ceci fera l’objet d’un autre article).

La période la plus propice à ce style de formation est à nos portes, il n’est plus nécessaire d’attendre 9h le soir avant de voir disparaître le soleil et la température est plus fraîche.

Alors, si vous pensez à passer cette qualif alors n’hésitez pas. Vous serez satisfait d’avoir encore appris quelque chose!!!