Avec l’avion téléguidé « Rogue », la réalité dépasse la fiction.
par Ciel Québécois
Dernièrement, j’ai visité Ste-Anne-de-la-Pérade. En pêchant les petits poissons des chenaux avec ma famille, j’ai rencontré un type nommé Alain Montambault qui s’apprêtait à faire voler un avion téléguidé au-dessus de la rivière Ste-Anne. Piqué de curiosité, je suis allé le voir lui et son gréement! Son « jouet » était absolument renversant. Photo: Alain Montambaut
Alain Montambaut pilote un avion téléguidé avec une manette duquel est monté une mini caméra qui retransmet des images en couleurs de qualité assez surprenante sur un moniteur, mais surtout dans une paire de lunettes que le gars porte sur les yeux. Le genre de truc ultra technologique! Il pilote donc avec sa télécommande comme d’habitude, mais avec la même vision que s’il était assis dans l’avion. Voici, plus en détail, comment fonctionne l’appareil;
L’avion téléguidé est appelé un « Rogue ». Celui-ci a 78 pouces d’envergure. Son poids est de 4 livres. Le Rogue a une autonomie d’environ 60 minutes, et ce, à une vitesse de croisière de 20 à 25km/h. La télécommande qui sert à le diriger est modifiée légèrement pour permettre l’installation du module UHF de longue portée. Alain a volé à une distance de plus de 8KM avec ce système, mais il affirme pouvoir aller plus loin.
Par ailleurs, le trépied sur la photo supporte la station relais pour le signal vidéo. Le carré blanc et le petit fouet vertical sont des antennes de réception reliées chacune à leurs récepteurs. Par conséquent, les 2 récepteurs « entrent » dans un module qui choisit le meilleur signal et l’injecte dans un autre transmetteur vidéo qui le relaie aux lunettes d’immersion. Bref, sans être « attaché » au trépied, le pilote bénéficie d’une réception parfaite et d’une bonne liberté de mouvement.
L’équipement comprend aussi un GPS qui fournit toute l’information nécessaire à la navigation et une boussole. Les données HUD (head-up-display) sont superposées à l’ image provenant de la caméra embarquée. L’affichage donne aussi le voltage de la batterie, la consommation du matériel à bord (moteur, caméra, tx vidéo, etc.) et le courant consommé, l’altitude GPS, la vitesse, la qualité du signal de la télécommande, etc.On nage en pleine science-fiction avec ce truc. J’ai peine à y croire!
Finalement, comme si cela n’était pas assez, il y a un autopilote sur ce jouet! C’est un RTL (return-to-launch) qui sert à ramener l’avion automatiquement au pilote dans le cas d’une panne de communication ou autres problèmes de fonctionnement. Le pilote automatique peut aussi être actionné volontairement pour simplement permettre au pilote de prendre une pose.
Je n’ai jamais réussi à savoir combien coûte ce joujou, mais cela ne doit pas être donné! Pour le reste, rendez-vous sur le blogue d’Alain au http://photo-video.over-blog.com/