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Les plaisirs de piloter l’hiver.

par Ciel Québécois

2 janvier 2020

Le mois de janvier me rappelle souvent mes débuts dans l’aviation.  Photo source internet

Le mois de janvier me rappelle souvent mes débuts dans l’aviation. Par exemple, je me souviens de l’époque où j’étais premier officier sur un Douglas DC-3 de la compagnie les Ailes du Nord, basée à Sept-îles. Le DC-3 était considéré comme un vrai « Truck » dans l’aviation et pour cause, il était vraiment robuste et permettait d’accéder à des endroits éloignés dans le nord de la province. Évidemment, pour les mois d’hiver, le gros bimoteur était équipé de skis.

Je me rappelle d’un matin où nous devions atterrir sur le lac Kebodot situé au nord-ouest de la ville de Wabush. Suite à des approches de vérification, tout avait l’air satisfaisant pour un atterrissage normal. Lors du touché des skis, à notre grande surprise, l’avion s’est enfoncé dans la « slush », c’est-à-dire dans l’eau par dessus la glace mais dissimulée sous la neige. Sans attendre, nous avions dû pelleter des heures pour dégager les skis et insérer des rondins de bois sous ceux-ci. Notre objectif était d’empêcher par tous les moyens l’avion d’être prisonnier des glaces.

Finalement, nos efforts ont été récompensés puisqu’après quelques heures de travail nous avons réussi à faire bouger le DC-3, à faire nos traces sur la glace, et à décoller. De retour à la base, le chef pilote nous avait félicités pour notre travail sachant très bien que si le DC-3 avait gelé sur place, avec le peu de moyens que nous avions, il aurait été très difficile par la suite de sortir l’appareil de sa fâcheuse position.